Moment de solitude

Je la regardai, surprise. Je ne savais vraiment pas quoi lui répondre. Mais je dis :
- Je te crois.

-Trop de gens me connaissent donc je dois faire attention.

- C'est-à-dire ? Déclarai-je en arquant d'un sourcil.

J'inspirais pour lui répondre mais me dégonflait et me mordais la lèvre inférieur:
-Qu'est ce que tu veut savoir EXACTEMENT? Parce que on pourrais y passer notre vie.

- Calme ta joie ! Dis-je, étonnée de sa réaction. Je voulais juste savoir pourquoi as-tu dis : "Trop de gens me connaissent", c'est tout. Repris-je, calmement.

-Si j'ai dit ça c'est parce que trop de gens en Europe me connaissent de vue et de voix.

- Ca veut dire quoi ça ? Que tu vas partir ? Demandai-je, effrayée à cette idée.

-Seulement si on me retrouve et que j'ai le temps de rassembler mes affaires.
Cette pensée me brisais le coeur.

Lorsqu'elle m'annonça cela, les larmes commencèrent à monter. Je déclarai, un peu énervée et effrayée :
- Et tu penses à Lysandre, Kaito ? Comment vont-ils réagir quand ils vont apprendre cela ! Et moi, hein ?

La douleur m'était insupportable mais je ne voulais pas être faible.. miku avait besoin de réconfort et si je pleurait je ne pourrais que la faire souffrir.
-Oui j'y ai pensé! Mais c'était plus fort que moi il fallait que je joue. C'est ma raison de vivre. Mais en même temps si on me découvre je ne pourrais pas rester! Alors il faut que je m'arrête. Pour moi c'est comme une drogue.

A ces mots, je me figeai. Je parvins à dire, en retenant mes larmes :
- Je suis peut-être égoïste en agissant comme cela mais... as-tu pensé à ce que je ressens ? Je... je te considère comme... ma meilleure amie et... l'idée de te perdre...
Les larmes coulaient. Je cachai mes yeux avec mes mains pour ne pas qu'elle les voient. Pourquoi m'attachai-je donc toujours à des personnes qui pouvaient disparaître de ma vie ?

Je levais les yeux et attrapais les mains de Miku.
-Pardonne moi Miku ! Je t'en supplie ne pleure pas! Promis demain je vais rendre ma guitare et plus jamais je ne chanterais ! J'ai déjà changé d'apparence ! Comme ça ils ne me reconnaitrons pas! Et je pourrais rester ici pour toujours!

Je bégayai :
- Pourquoi te priver de musique si c'est ce que tu aimes ?

-parce que e ne veux plus jamais te voir pleurer. Et je ne veux pas vous faire souffrir. Ça me passera peut être un jour. Un jour j'arriverais.. peut être... à ârreter d'y penser définitivement.

Je séchai mes larmes et la pris dans mes bras. Je murmurai :
- Je t'adore...

Je fermais les yeux et lui rendais son étreinte puis murmurait:
-Je viens de faire une composition. Ma dernière puisque je ne toucherais plus à rien. Il faut que je le finisse au moins. Il me reste juste les paroles. Ensuite je la chanterais devant toi , Kaito et Lysandre. Et enfin j'enterrerais tous ce que j'ai de musical. En particulier ma voix.

Je ne dis rien à ce qu'elle m'annonça. Je trouvai ça triste qu'elle raye la musique de sa vie, mais c'était son choix. Et je le respecterai.

En véritée je ne savais pas si j'aurais le courage d'oublier la musique. Mon coeur était déchiré entre deux mondes si proches mais à la fois éloignés. Bien sûr il y avait une alternative mais ça ne me garantissait en rien de garder un lien fort avec mes amis et d'avoir une vie tranquille.
Sans m'en rendre compte une seule seconde une larme coulait sur ma joue.

Je sentis une larme glisser sur la joue de SeeU. Je me défis de son étreinte et l'observai.

Miku m'observait étrangement. je restait figée.

Je ne dis rien et détournais la tête. Soudain mon téléphone sonna.
- Excuse-moi un instant...
Je décrochai. C'était Armin.

Je me rendit compte que je pleurais. Je baissais la tête et ne retenais pas mes larmes. Je veillais à être silencieuse.

Mon journal dans la main et dans un arbre, il fait beau c'est la vie parfaite...

Armin parla un bref instant, me disant de me rendre à la fontaine du centre commercial. Sa voix était étrange, elle n'était pas comme d'habitude. Je commençai à me faire de longs films et j'avais peur.

Je pris doucement la guitare et la posa sur mes genoux. J'effleurais doucement les cordes.